Un tremblement de terre ! Vos collègues de la Faculté de Médecine de Strasbourg travaillent d'arrache-pied à mettre un peu d'ordre dans ce chaos de détresses physiques et morales. Certes l'administration fait de son mieux et a déjà dépensé un milliard. Mais elle ne peut tout. Et il m'a semblé, après avoir discuté de la chose avec les responsables, que la Suisse pourrait faire, dans la direction de ces évacués, un geste utile : des camionnettes pour les infirmières, une ou deux voitures pour le transport des malades (toutes furent réquisitionnées pour le front) et aussi, aurons des arbres de Noël (le Noël alsacien !). De l'exil, un sourire helvétique. Théoriquement, tout est prêt... La soupe zurichoise... l'évacuation, en 1870, des femmes et des vieux de Strasbourg assiégée... Et maintenant Strasbourg donnée au silence... Il y a une tradition d'aide [...]. Pendant une quinzaine je vais parcourir les principales villes Suisses. Pas de conférences, crainte que la propagande germanique me bondisse dessus [...]". - Well preserved..