sculpteur (1788-1856). 3 L.A.S. Paris. 8vo and 4to. 6 pp.
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À Théodore Le Breton, bibliothécaire à Rouen. 20 décembre 1835. Il lui envoie son médaillon en bronze, et le complimente sur ses beaux vers : « Jusqu’à présent on s’est beaucoup occupé des classes de la société, mais le peuple n’a eu que fort peu d’avocats, si ce n’est notre Béranger, Burns l’écossais et un forgeron (ce dernier habite un coin de l’Angleterre), ceux là vivront éternellement dans le souvenir du peuple, qui, seul, a la mémoire du cœur, la poësie de ce forgeron est toute palpitante d’intérêt d’actualité, parce qu’il décrit ce qu’il a continuellement sous les yeux. Je vous avoue que j’éprouve un sentiment pénible en lisant les vers d’Adam Billaud, qui sont presque toujours à la louange des grands ou bien qui ne traitent que des sujets de peu d’intérêt, il aurait du comprendre que Dieu en lui donnant du génie l’avait mis à même de remplir cette noble mission du poëte, qui est de travailler à rendre les hommes meilleur »... 4 juin 1840.
« Vous allez être bien heureux de posséder dans votre ville mademoiselle Rachel, c’est un sublime talent qui fera j’en suis sûr impression sur votre âme de poëte »... Il recevra une lettre d’introduction auprès d’elle : « Allez y sans crainte, car elle a déjà fait connaissance avec vos productions, et les êtres doués de génie sont frères ». Il termine les bas-reliefs « qui doivent décorer le piédestal de la statue de Guttemberg qui sera inaugurée le 24. Quand on aura gravé ce monument, je ne manquerai pas de vous en envoyer une épreuve »... 1er août 1844. Il a déposé pour lui « une petite boîte contenant quelques épreuves de médailles que je viens d’exécuter, et puis une épreuve de la gravure du monument de Bonchamps et de la lithographie de la statue de Jean Bart ». Il y a aussi « le profil couronné de lauriers du Maréchal Ney, et le revers de cette médaille, c’est l’instant où on le fusille, le palais que l’on voit, c’est celui de la chambre des Pairs ». Il décrit la médaille pour les Polonais, et lui demande de veiller à « l’encaissage du modèle de la statue de Bonchamps » au Musée de Rouen... On joint une L.A.S. au sujet de la visite de son atelier par « des compatriotes de Lehmann » ; et une pièce (1851) attestant qu’il n’est pas noté aux Sommiers judiciaires..