Poète français (1880-1918). Lettre autographe signée. Secteur Postal 139. 8vo. 1 page. Avec adresse et tampon.
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À "Mon cher ami" [José Théry]. Il fut l'avocat d'Apollinaire lors de son inculpation pour complicité de vol dans "l'Affaire de la Joconde" en 1911. Il n'a pu se rendre chez son ami, le prie de le pardonner et lui demande de lui écrire. Cette lettre a été écrite depuis les tranchées. L'auteur avait le grade de sous-lieutenant, il fut blessé à la tempe par un éclat d'obus le 17 mars 1916. Évacué à Paris, il fut trépané le 10 mai. « Mon cher ami, Il n'y a pas eu moyen d'aller chez vous, cher ami, ni même de m'excuser.
Je vous prie de me pardonner. J'ai eu trop peu de temps devant moi. J'ai en tout cas été très, très heureux de vous revoir, vous et votre charmante femme. Ecrivez-moi de temps à autre, si cela n'entrave pas trop vos occupations vous me ferez plaisir. On reçoit toujours ici avec joie les lettres de ses amis vous ne l'ignorez pas. Je souhaite avoir bientôt l'occasion de vous revoir et vous serre la main. Guillaume Apollinaire »..
Poète et écrivain français (1880-1918). Manuscrit signé avec titre autographe et de très nombreuses corrections de la main d’Apollinaire, « La vie anecdotique. M. Anatole France et les Arts – Ecrivains d’art – Futurisme », Texte rédigé par un secrétaire. 9 pages petit in-4to, 1913. Article paru dans Le Mercure de France n°392, Tome CV, octobre 1913.
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« M. Anatole France recherche les ouvrages concernant les peintres de la Révolution et de l’Empire. Il court les librairies et demande si l’on a trouvé tel ouvrage qu’il a demandé quelques mois auparavant (…) M. Anatole France ne protège pas seulement les peintres de la Révolution et de l’Empire, il va lancer un jeune graveur catalan, M. Louis Jou, qui, après avoir frappé en vain à un grand nombre de portes parisiennes, décida enfin de soumettre à son auteur préféré quelques bois qu’il avait gravés pour illustrer les opinions de Jérôme Coignard (…) Le salon d’automne va s’ouvrir, dans peu de jours ; les écrivains d’art vont commencer à parcourir les salles pleines de poussières, parmi les encadreurs et les tapissiers.
Il n’est peut-être pas sans intérêt de fixer la physionomie de quelques-uns de ceux qui se sont imposer au public leur particulière conception des arts plastiques. Nous ne verrons plus cette année le Maréchal M.Niel s’est retiré de la lutte. Nous n’entendrons plus ce vieillard aimable, qui eut l’occasion de prêter un jour un demi-louis à Baudelaire (…) M.Etienne Charles passera avec patience un nombre incalculable de fois à travers toutes les salles du Salon à la recherche d’un petit tableau introuvable ; il est la conscience même, la bonhommie et la bonne humeur. Pour la centième fois il me demandera de lui expliquer le cubisme (…) Nous ne verrons pas sans doute cette année André Salmon, poète qui a la mine désabusée d’un Habsbourg. Il réserve à présent son activité critique aux manifestations artistiques particulières (…) M.Ardengo Soffici, rallié de l’année dernière au futurisme, rédige dans Lacerba, qui paraît à Florence, un Journal de Bord qui lui a valu de recevoir dernièrement de ses amis la lettre recommandée suivante que je traduis : « (…) Ton Journal de Bord est épouvantablement sentimental malgré le grand génie qu’il contient (…) nous concluons en affirmant que que tu constitues un cas excessivement grave d’engorgement spermatique et de diarrhée cardiaque » (…) M.Soffici a promis de se corriger. M.Carra, qui est un peintre futuriste dont ses amis disent beaucoup de bien, me paraît être encore le futuriste dont l’estomac est le plus délicat, ce qui vaut mieux que d’en manquer ». La Vie anecdotique, rubrique de la Revue de la quinzaine du Mercure de France, fut créée pour et animée par Apollinaire à partir d’avril 1911, il la tint jusqu’à sa mort. Aussi, en 1913, Guillaume Apollinaire publie son recueil de poésie Alcools au Mercure de France..
écrivain français (1880-1918). ALS in French. s. l. s. d. 8vo. 1 page.
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Untranslated letter to a colleague, L. Besse, accepting an invitation to meet at a cafe and agreeing to say a few words at the end of the banquet if “Roinard” wants. Toning and a couple tiny tears to edges, and slight mirroring and brushing to ink, otherwise fine condition. Paul-Napoleon Roinard was a painter, poet, and close friend of Apollinaire. They had co-authored La Poesie Symboliste together in 1908, which contained lectures delivered at the Salon des Artistes Independants. A very scarce letter from the poet who would be wounded in World War I and never recover before succumbing to the Spanish flu pandemic of 1918 at age 38.