Napoléon III.

Napoléon III.

Kaiser der Franzosen (1808-1873). Manuscript (partially autograph). Folio. 8 pp. 1 page autograph, the rest in the hand of Jean-François Mocquard.
4.500 € (74687)

IMPORTANTE NOTE SUR LES RAPPORTS FRANCO-BRITANNIQUES, A LA SUITE DE TENSIONS DIPLOMATIQUES APRES L’ATTENTAT D’ORSINI. [Orsini avait préparé à Londres l’attentat contre Napoléon III du 14 janvier 1858]. Louis-Napoléon qui a « beaucoup appris » pendant son exil en Angleterre, n’a tenu aucun compte de l’hostilité ancienne entre les deux pays, ni à son égard, et a ordonné l’opération navale franco-anglaise conjointe dans les Dardanelles, en 1849 ; il a regretté que la « démonstration violente de Lord Palmerston contre la Grèce » ait provoqué le rappel de l’ambassadeur (1851), et que le Deux-Décembre, « acte de politique intérieure », ait suscité des calomnies dans la presse anglaise contre « celui qui a sauvé son pays de l’anarchie »...

Napoléon III prend la plume : « En 1853 (?) un assassin parti de l’Angleterre attente aux jours de l’Empereur d’Autriche. Alors l’émoi est grand dans toute l’Allemagne et l’on sonde le gouvernement français pour savoir s’il ne s’associera pas à une espèce de blocus continental qui briserait tous les rapports entre l’Angleterre et l’Europe. L’Empereur refuse »... Puis vint la crise d’Orient : sans marchander son concours, l’Empereur envoya en Orient deux fois plus de soldats que les Anglais, « et les généraux en chef furent tellement imbus de cette volonté de l’Empereur de vivre en bonne et parfaite intelligence avec les Anglais que nous leur avons rendu tous les services qui dépendaient de nous. Malgré les murmures de nos soldats lorsque leur armée était décimée par la maladie nous envoyons immédiatement plusieurs régiments pour les garder, nous avons employé plusieurs milliers d’hommes à porter sur leur dos les projectiles dont ils avaient besoin. Enfin lorsqu’ils en manquaient nous avons partagé notre pain avec eux »... Cependant les auteurs d’un nouvel attentat contre Napoléon III se mirent à l’abri en Angleterre, et Pianori fut traité de martyr par les démocrates anglais... L’indignation suscitée par l’attentat d’Orsini fit réclamer en France « que les puissances amies et voisines de la France fissent tous leurs efforts pour ne pas laisser des assassins condamnés libres en Angleterre et pour empêcher que par des journaux ou des meetings publics on n’encourageât pas ouvertement l’assassinat », et cependant l’Empereur ordonna de ne rien imprimer qui pût blesser le sentiment national de l’Angleterre. Quelques expressions blessantes ayant échappé à la vigilance de la censure, le comte Walewski exprima des regrets au gouvernement anglais, mais à Londres on choisit de dénaturer l’incident et d’en prendre ombrage. Pourtant jamais la Grande-Bretagne « n’a trouvé un allié plus loyal, plus persévérant » que Napoléon III : « le peuple anglais ne se laissera pas induire en erreur par ceux qui ont intérêt à brouiller entr’eux les deux pays [...], notre alliance sortira des derniers incidents plus forts que jamais »....

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