venez y voir. On y est très particulièrement bien pour parler de l'Italie; on y travaille délicieusement ; vous verrez. Ghéon [Henri Ghéon (1875-1944), Freund von Gide und Mitbegründer der Nouvelle Revue Française] m'annonce un poème de vous dans le prochain Ermitage [probablement „Le Maître „, paru dans L'Ermitage en 1899] ; je me réjouis de le connaître […] Au moment que j'allais lui écrire, Signoret [der Poet Emmanuel Signoret] prend les devants pour m'annoncer son ,prochain’ tombeau de Mallarmé. 200 vers, dit-il. – Je lui ai écrit quand même pour le presser ; il prétend l'envoyer dans moins d'un mois. – Et moi, que vous enverrai‑je ? que pourrai-je vous envoyer ? – Je m'empêtre pour le moment dans les difficultés de mon nouveau drame; il n'y a que moi qui saurai combien j'écris difficilement. Mais le grand truc pour écrire vite c'est de ne pas composer. Les Ermites se piquent de mieux […]“
[An Eugène Rouart]. ohne Ort, „lundi matin“ [rücks. „mi-mars 1902“]. „Je vais prendre connaissance de ton manuscrit. Tu fais bien de m'en parler car Des Gachons ni Ducoté ne m'avaient avisé de rien […] Le tourment de l'unité ou l'unité du tourment. Ça manque un peu de femmes ; mais les prêtres aiment beaucoup ça. Moi je suis protestant. [Commentaire sur l'ouvrage d'Adrien Mithouard, directeur de la revue L'Occident, intitulé Le Tourment de l'unité, paru en 1901, dans lequel celui-ci exprime sa vision chrétienne du monde]. Oui, très intéressant, Barrès. Blanche le voit et m'en parle beaucoup [le peintre Jacques-Émile Blanche]. Il prétend (dit Blanche) que la vraie raison qui le fait se retirer de la politique, c'est que, traditionaliste convaincu, il ne peut pas ne pas approuver un ministère qui a déjà duré deux ans. En désaccord complet sur ce point avec Coppée et Lemaître, il se retire. C'est du moins ce que dit Blanche – en l'approuvant […]“
An Eugène [Rouart]. Rom, 24. Januar 1904. „[…] Nous avons passé quatre jours à Naples, quatre jours pluvieux, hélas, et n'avons retrouvé qu'à Rome le soleil, et bien intermittent encore ; nous ne l'avons plus vu depuis Tunis. À Trapani, à Palerme, à Messine, une pluie presqu'indiscontinue. C'est en juin que je voudrais voir ces pays, ou en septembre avec l'ivresse des vendanges. Ici je sors très peu, n'entre dans presque aucune église, aucun musée ; l'air de Rome, et de m'y savoir, suffit à m'entretenir dans une exaltation saine, calme et très profitable ; je vais bien – et je dirais même très bien, si je ne souffrais du cœur depuis quelques jours. Nous avons trouvé déjà installés ici les Jean Schlumberger ; puis successivement les Fontaine, les Denis, les Mithouard sont venus nous rejoindre [der Schriftsteller Jean Schumberger, Mitbegründer der Nrf, der Maler Maurice Denis, der Poet Adrien Mithouard, 1864-1919, Gründer der revue L'Occident]. Mithouard trouve un peu trop que Rome manque de peupliers, mais sinon tout va bien ; d'ailleurs nous ne nous voyons pas souvent. J'ai terriblement vieilli depuis 6 mois – du visage tout au moins. Je ne me reconnais plus dans les glaces„[…]“
An Louis Fabulet. Cuverville (Seine-Maritime), 27. September 1910. „[…] Depuis deux mois, j'ai vécu en Wilhelm Meister, fatiguant à l'excès mon corps sous prétexte de reposer mon esprit, que j'avais probablement surmené au printemps et que je me propose de surmener à neuf cet automne. Oui, si vous nous deviez sortir un Kipling de derrière les fagots, peut-être ne serait-il pas de refus à la N.R.F. Mais son rôle est plutôt de donner ce que l'on ne peut trouver ailleurs. (Et vous savez par saint François que la pierre de rebut est appelée à devenir la principale pierre d'angle !) […] Où êtes vous à présent? […] À Rouen? En Bretagne? À Assise? […] Volontiers je vous vois là-bas. Si vous y rencontrez Paul Sabattier [le théologien Paul Sabatier, fondateur à Assise en 1902 de la Société internationale des études franciscaines], saluez-le bien bas de ma part. J'ai gardé un inaltérable souvenir des huit jours que j'ai passés près de lui sur le flanc sacré de cette belle montagne[…]“ Der Übersetzer Louis Fabulet (1862-1933) arbeitete an Werken von Autoren wie Byron, Thoreau oder Whitman, aber es war hauptsächlich Kipling, der ihn beschäftigte. Er übersetzte mehr als ein Dutzend Bände, die meisten davon in Zusammenarbeit mit Robert d'Humières.
An Louis Fabulet. [Paris, 31. März 1914]. Auf der Rückseite einer Postkarte „Mon cher ami, me voici forcé de partir demain pour Cuverville ! Vais-je du moins vous épargner une course à Auteuil. Écrivez-moi... Quels sont vos projets – et si je peux vous voir à Rouen, au passage à mon retour – par exemple. Bien cordialement […]“
An den Verlag Larousse. Roquebrune, 1. März 1921. „J'autorise la maison Larousse à éditer à Vienne, en langue française, mon livre La Porte étroite.“.